Le parti socialiste a-t-il encore un avenir ?
La question est iconoclaste mais mérite d’être posée. En effet la rénovation tant désirée par tous les leaders du parti se limite pour le moment à un renouvellement de personnes : est-ce Ségolène, Bertrand, Dominique, Laurent, François, qui va occuper le fauteuil de premier secrétaire en 2008 ?
Mais la question de l’existence du PS vaut aussi et surtout d’être posée au regard du patchwork idéologique que constitue le dit parti : d’un coté une mouvance gauchiste, anticapitaliste, antieuropéenne, de l’autre une mouvance sociale-démocrate. Ce mariage de la carpe et du lapin voulu par le dernier congrès a conduit les socialistes à l’immobilisme.
Deux solutions s’offrent à eux pour sortir de l’impasse :
- le parti se donne à l’un des deux courants et adopte une ligne politique claire et clairement assumée,
- le parti se scinde en deux, entre une aile gauche (qui avec les verts, les communistes, les alter mondialistes) formerait un parti du type Die Linke ; et une aile progressiste qui en rejoignant le MoDem permettrait la création d’un grand parti social-démocrate ou démocrate-social.