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Militant Haut-Rhinois du MoDem
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6 février 2013

Conseil unique : les partisans du non s’organisent

Une vingtaine d’élus alsaciens, de gauche comme de droite, et des militants politiques du Haut-Rhin comme du Bas-Rhin, se sont réunis en un collectif pour militer contre la collectivité territoriale d’Alsace.

On y retrouve aussi bien des socialistes, comme le conseiller municipal de Masevaux, Franck Dudt, que des centristes, comme l’élu colmarien Yves Baumuller. Le porte-parole de ce collectif est le jeune Nicolas Chevalier-Roch, représentant alsacien de Debout la république, qui annonce une série d’actions à venir, dont le lancement du site web www.jaimelalsacejevotenon.fr dans les prochains jours.

Projet flou. – Les arguments déployés par ces opposants sont au nombre de six : le projet est flou, il est fait pour protéger des « prés carrés », il n’y aura pas d’économies réalisées, on ne gagne rien en efficacité, les communes y perdront de la légitimité et l’on sert les intérêts des autonomistes. Sans financement public pour l’instant ( L’Alsace d’hier), le collectif entend néanmoins mener campagne.

Reste à voir s’il parviendra à être plus intéressant dans son discours que les partisans de cette nouvelle collectivité… On ignore aussi si les socialistes qui ont voté non dans les trois assemblées comptent les rejoindre.

Photo de groupe. – Le Haut-Rhinois Lucien Muller, qui a voté vendredi « pour la poursuite du processus » vers le conseil unique d’Alsace, mais « le cœur gros », craint que l’Alsace n’ait acheté « un chat dans un sac » ( L’Alsace d’hier). Pour rassurer les Alsaciens, le conseiller général de Wintzenheim aimerait bien un geste de l’État.

« Pour donner plus de poids à la future campagne, il faudrait une photo sur le perron de l’Élysée, avec le président, la ministre Marylise Lebranchu et les trois présidents de collectivité, pour prouver l’attachement de la République à notre projet », suggère-t-il. Dédicacée, la photo ?

L’UMP 67 en ordre de bataille. – Le président André Reichardt avait réuni, hier, les cadres de l’UMP du Bas-Rhin et l’équipe opérationnelle autour de la secrétaire départementale Bernadette Thiebaut. Philippe Richert en a profité pour expliquer son projet et ce qu’il attend de son parti. Lui-même a déjà participé à 40 réunions publiques, notamment au moment des vœux. Il estime avoir rencontré 10 000 personnes… Et prévoit encore 55 réunions. « Pendant ce temps, d’autres se préoccupent d’abord des municipales », ironise André Reichardt. Mais ils ne sont pas à l’UMP…

Le Strasbourg du non. – Philippe Richert ne semble pas disposé à faire un geste envers le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, qui est « plutôt favorable au conseil unique, mais votera non si le siège n’est pas complètement à Strasbourg ». Plusieurs de ses adjoints étant carrément pour le non. Parce qu’il espère que le oui l’emporte dans la capitale régionale, ce qui mettrait la municipalité dans une situation politique embarrassante, à un an des municipales ?

L'Alsace du 27/01/2013 par Y. B., avec Olivier Chapelle et Clément Tonnot

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