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Militant Haut-Rhinois du MoDem
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14 août 2007

Le Sillon

Mouvement catholique (1894-1910) groupant des cercles d’action sociale.

En 1893, quelques années après le ralliement de l’Église à la IIIe République, un groupe de réflexion, « la Crypte », se constitue au lycée Stanislas de Paris autour de Marc Sangnier. On y discute du christianisme social de l’encyclique Rerum novarum, parue en 1891. Parallèlement, Paul Renaudin fonde une revue, le Sillon, dont le premier numéro paraît le 10 janvier 1894. Le titre évoque la parabole du grain qui veille sous le sillon d’hiver, comme la jeunesse qui sera la moisson de demain.

La revue de 200 abonnés prend de l’ampleur. Sangnier, qui y collabore depuis le premier numéro, en devient actionnaire, puis président (1899). Elle fusionne alors avec le Bulletin de la Crypte de Sangnier, et se double en 1904 d’un hebdomadaire, l’Éveil démocratique, tiré à 50 000 exemplaires.

Autour de la revue se constituent des cercles d’étude, où des ouvriers côtoient des étudiants et des prêtres. Les sillonnistes prônent l’instruction du peuple, organisent des visites éducatives, des congrès, des instituts populaires, des pèlerinages et favorisent la formation de prêtres ouvriers. Ils se rapprochent de la démocratie chrétienne. L’épiscopat français et Pie X accueillent favorablement ce renouveau militant de la jeunesse. À sa dissolution, le mouvement compte un demi-million de membres.

Mais le mouvement se politise à partir de 1907. La « jeune garde », en uniforme, sert de service d’ordre aux manifestations du mouvement et en assure la propagande. Les prises de position (contre l’exploitation professionnelle des femmes, etc.), les polémiques avec la gauche laïque comme avec la droite nationaliste, isolent le Sillon. Ce mouvement chrétien dirigé par un laïc dérange. Sur ordre de leur évêque, de nombreux prêtres se retirent des cercles. Le 25 août 1910, une lettre de Pie X condamne le Sillon, qui s’est ouvert à des non-chrétiens et qui échappe au contrôle des autorités ecclésiastiques. Le mouvement est alors dissous.

Première tentative d’ériger en formation militante l’idée du catholicisme social, le Sillon est à l’origine des mouvements démocrates-chrétiens français.

Source : Encyclopédie Microsoft Encarta 2004.

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