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Militant Haut-Rhinois du MoDem
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9 mai 2009

François Bayrou : "La question de l'agriculture est une question vitale pour la France et vitale pour l'Europe"

François Bayrou à la ferme Modem C. Lepage élections
Vidéo envoyée par LobservateurdeBeauvais

Jeudi 7 mai dans les environs de Beauvais, François Bayrou était en déplacement avec Corinne Lepage et Olivier Henno, têtes de liste pour la circonscription Nord-Ouest. Il a rendu visite à une exploitation agricole faisant du Bio. Suivi par la presse, il s'est exprimée sur le scrutin européen du 7 juin et les enjeux pour l'agriculture : "La question de l'agriculture est une question vitale pour la France et vitale pour l'Europe". Il ajoute : "Il faut que le 7 juin dise quelque chose, avec un signal qui sera impossible à ignorer pour les gouvernants. Je suis persuadé que les Français vont dire quelque chose en envoyant à la fois un message français et un message européen." Corinne Lepage a déclaré : "L'agriculture est un sujet majeur car elle est à la fois notre future alimentation, notre énergie et notre chimie. Par conséquent, tout ce qui touche à notre agriculture concerne tout notre acitivité économique au-delà de notre santé et de notre consommation."

Extraits du reportage de "L'Observateur de Beauvais" :

A un mois des Européennes, quel est votre sentiment ?

François Bayrou : On est à 1 mois des élections et pour dire la vérité la campagne est pas vraiment  commencé. Comme pour chaque élections européennes, cela se jouera dans les derniers jours. Il n'empêche, il faut poser les questions. La question de l'agriculture est  une question vitale pour la France et vitale pour l'Europe. L'approche de l'agriculture des Français n'est pas la même que celle des britaniques par exemple. I l ya des pays pour qui ce qui compte, c'est la production, où les exploitations sont des usines à produire. Nous en France, nous ne voulons pas des usines agricoles mais des fermes, des exploitations vivantes à tailles humaines qui permettront à la fois de faire vivre les gens et de sauver une certaine culture agricole, des traditions, une manière de voir les choses. C'est intéressant de voir le phénomène qui se produit ici et ailleurs. L'ensemble des agriculteurs ont pris en charge le problème de l'environnement : certains comme ici sont au bio, d'autres à l'étape d'avant avec l'agriculture raisonnée. Ils sont désormais des acteurs, j'allais dire militants actifs, de la protection l'environnement. Ils retrouvent leur vocation, leur choix fondamental. Agriculteur, ça veut dire défenseur de la nature. Trop souvent, on caricature les agricultures françaises. C'est entrain de bouger de ce point de vue-là. A condition que la politique européenne soit une politique de défense des exploitations et donc des agriculteurs. Pour nous, ceci est central. Nous ne voulons pas défendre seulement l'agriculture au sens de production, mais également les paysans.

Comment mobiliser les électeurs ?

François Bayrou : Je pense qu'il y a des gens qui souhaitent qu'il y ait de l'abstention. Quand vous avez de l'abstention il n'y a que les noyaux durs des partis principaux qui votent. Nous au contraire, nous souhaitons qu'il y ait participation pour que s'exprime le point de vue profond des citoyens à la fois sur la situation française et celle européenne et qu'ils choisissent de bons députés européens (ndlr : il enlace Corinne Lepage et Olivier Henno, les deux têtes de liste pour le Nord-Ouest). Des gens comme nous les avons choisis :
- engagés à 100%
- déterminés à être 100% parlementaire européen
- avec une grosse expérience personnelle.

Des gens qui nous feront honneur à Bruxelles et Strasbourg. Pas des gens qui vont à Bruxelles comme une punition, comme certains... ou qui sont déracinés hors-sols et qui n'ont rien à voir avec la région où ils se présentent. Pour nous, c'est un choix de vocation, presqu'un choix de vie. On le fait de manière heureuse, joyeuse, battante.

La réunion de la constitution des listes de l'UMP se réalise dans le bureau de la Président de la République. Cela veut dire qu'il est un chef de parti comme les autres. Or tout notre philosophie de la République française est que le Président de la République soit au-dessus des partis et y compris souvent un recours contre les partis. Il doit être indépendant et non partisan pour défendre ceux qui n'ont pas de partis ou qui sont minoritaires. Tous s'y sont tenus à ce jour, sauf l'actuel Président de la République.

Vote pour l'Europe ou contre Nicolas Sarkozy ?

François Bayrou : Il y a un enjeu national et un grand enjeu européen. Pour ce dernier, il y a un enjeu de qualité des candidatures, de compétences des candidatures, d'engagement des candidatures à être à 100% avec expérience et rayonnement. Nous avons choisis des candidats lourds qui ont dans leur vie marqué déjà ne grande expérience pour qu'ils pèsent à Bruxelles et à Strasbourg, pour que la France soit fière des gens qui la représenteront. Je n'ai pas de doute que la manoeuvre éhcouera. Nous ferons tout pour ça. Les Français se saisiront de cette consultation pour donner un jugement et choisir un chemin européen. La crise que nous vivons démontre que le chacun pour soi est un échec.

Le Mouvement Démocrate demande-t-il un vote sanction ?

François Bayrou : Il faut utiliser les mots aussi justement que possible. Nous pensons comme beaucoup de Français qu'il y a dans la manière dont la France est gouverner des dérives et beaucoup d'inquiétudes. Un exemple chiffré : on a appris hier soir que le nombre de personne vivant en-dessous du seuil de pauvreté avait augmenté d'un million. Si on ne se rend pas compte que cette société est injuste, qu'elle augmente les inégalités avec au sommet des gens qui accumulent des privilèges et des fortunes considérables, en bas des gens de plus en plus nombreux à être pauvres et au milieu des classes moyennes qui baissent, alors on ne se rend compte de rien.

Si vous saviez le nombre de gens dans l'agriculture qui vivent en réalité avec 800 € par mois. Naturellement, ils se nourrissent parce qu'ils ont des jardin, mais il y a des gens dans une grande difficulté.

Il faut que le 7 juin dise quelque chose, avec un signal qui sera impossible à ignorer pour les gouvernants. En même temps, on peut pas dire qu'on ait envie de se précipiter du côté du PS qui est un grand point d'interrogation pour les Français. Ce scrutin va donner un dessein de ce que les Français pensent. Toutes les manipulations auront leur place d'ici le 7 juin, mais le 7 juin, ce sont les Français qui votent. Je suis persuadé qu'ils vont dire quelque chose en envoyant à la fois un message français et un message européen.

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