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Militant Haut-Rhinois du MoDem
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18 septembre 2010

Réduction du déficit de la "Sécu" : les malades appelés à contribuer

Alors que le débat sur les retraites bat son plein, le gouvernement s'apprête à solliciter les malades, pour limiter le déficit de l'Assurance-Maladie. Les mesures d'économies envisagées par le gouvernement pour l'Assurance-Maladie représentent un effort de 2,5 milliards d'euros, affirment Les Echos, jeudi 16 septembre.

Trois d'entre elles concernent directement les assurés, selon le quotidien économique : les taux de remboursement seront légèrement réduits pour certains médicaments – ceux qui sont pris en charge à 35 % –, pour les consultations de médecin ou encore certains frais d'hospitalisation. Budgétairement, le plan affectera surtout les laboratoires pharmaceutiques. Du côté des recettes, les entreprises devront cotiser 400 millions de plus au titre des accidents du travail.

Début juillet, l'Assurance-Maladie avait suggéré plusieurs pistes pour économiser 2,2 milliards d'euros en 2011, comme la baisse des tarifs des analyses médicales, pour respecter le cap fixé par Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat souhaite que la progression des dépenses d'assurance-maladie ne dépasse pas 2,9 % en 2011, alors que leur rythme annuel s'est établi entre 3 et 4 % ces dernières années. En 2011, l'objectif est de réduire le déficit de la "Sécu" à un peu plus de 23 milliards d'euros.

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a refusé de commenter ce plan d'économies, affirmant qu'il s'agit de "pistes de travail", qui seront arbitrées et présentées "dans les prochains jours".

LEVÉE DE BOUCLIERS DES MUTUELLES, ASSOCIATIONS ET SYNDICATS DE MÉDECINS

Les pistes gouvernementales pour redresser en 2011 les comptes de l'Assurance-Maladie ont donné lieu à une levée de boucliers de la part des mutuelles, associations ou encore syndicats de médecins :

La Mutualité française, qui fédère quelque 700 mutuelles santé, déplore n'avoir été "nullement informée, et encore moins associée" à ces mesures qu'elle ne "saurait approuver et accepter", et qui représenteraient selon elle "une dépense supplémentaire de 500 millions d'euros pour les ménages".

Le CISS, Collectif interassociatif sur la santé, estime que le gouvernement, en matière de Sécurité sociale, "renoue avec les plus mauvaises habitudes : faire payer les usagers". Il déplore qu'il ne suive pas les préconisations de la Cour des comptes, qui signalait que le renoncement à certaines "niches sociales" permettrait de rééquilibrer l'Assurance-Maladie.

Le syndicat Force ouvrière affirme qu'il "ne peut accepter que la note de la crise, dont les coupables ont été largement soutenus, soit présentée aux assurés sociaux et au régime de retraite". Pour la confédération de Jean-Claude Mailly, "trois mesures annoncées : passage du remboursement des vignettes bleues de 35 à 30 %, relèvement du ticket modérateur de 0,5 point et baisse du remboursement des actes hospitaliers compris entre 91 et 120 euros, auront pour conséquence de sanctionner directement les patients".

Le syndicat de médecins généralistes MG France estime que les solutions proposées, "augmentation du reste à charge pour le patient et une pseudo-maîtrise médicalisée reposant uniquement sur les médecins généralistes", ont "montré dans le passé leur inefficacité". Il propose comme alternative un "plan d'investissement massif" en faveur des généralistes et de "réellement flécher le parcours de soins pour limiter les dépenses inutiles avec une meilleure prise en charge des patients respectant ce parcours".

La LMDE, mutuelle étudiante, a estimé que les mesures proposées allaient encore aggraver le renoncement aux soins chez les étudiants, qui "concerne déjà un étudiant sur quatre".

Le Monde du 16 septembre 2010.

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